La Logique Emotionnelle®
Elle permet de mieux voir et écouter, ce qui nous arrive. Elle s’appuie sur une grille de lecture du système émotionnel.
La grille de lecture de la Logique Émotionnelle® se fonde sur la neurobiologie : c’est en suivant le mouvement adaptatif du système nerveux dans un temps très court, suite à la perception d’un événement qui fait choc, que s’est précisée la logique contenue dans nos émotions.
Une philosophie de vie
Une approche biologique de soi.
Une connaissance intime de soi.
Une révélation puissante de son propre mécanisme.
Le système émotionnel
Les émotions font partie du système émotionnel
Notre système émotionnel comporte de multiples tonalités. Quatre d’entre elles, exercent une influence majeure sur nos comportements : la joie, la peur, la colère, la tristesse.
D’autres émotions peuvent nous saisir : la surprise, le dégoût, la compassion, l’empathie…
Notre système émotionnel est comparable au système immunitaire
Il permet de nous maintenir en vie grâce aux émotions. Nous distinguons une émotion d’ouverture et trois émotions « défensives ». La joie oriente notre attention vers ce qui nous est favorable.
La peur, la colère et la tristesse orientent, (malgré nous), notre attention vers ce qui fait danger ou problème, réels ou imaginaires.
Trop souvent, nous considérons l’émotion comme un problème à traiter, et la société dans son ensemble nous invite à la « gérer », à la maîtriser.
Nous avons développé des habitudes d’évitement et/ou de contrôle face à l’émotion.
De cet évitement, de ce contrôle s’ensuit une foule de ressentis et de sentiments. Honte, culpabilité, jalousie, dépression, angoisse, rancœur, dégoût etc… Autant de déclinaison des 3 émotions défensives.
Ce que propose la Logique Emotionnelle®, c’est une grille de lecture pour comprendre le fonctionnement du système émotionnel.
Comprendre le système émotionnel
De nombreux processus cérébraux régulent notre vie quotidienne sans que nous y prêtions attention.
Notre système nerveux vise à agir pour préserver notre vitalité.
Quand il nous est nécessaire de réagir le plus rapidement possible à notre environnement, le système émotionnel met en action le corps beaucoup plus rapidement que la conscience.
C’est pour cette capacité de réaction rapide et automatique que nous utilisons aujourd’hui l’image du Crocodile : un goût de danger dans l’air comme un grain de sable dans la gueule et il ferme les mâchoires : nous sommes dans l’incapacité d’y échapper…
Le Crocodile est une métaphore pour illustrer que nos actions sont motivées d’abord par notre survie.

L’émotion
L’émotion a ses raisons biologiques que nos raisonnements ignorent.
A l’origine, l’émotion est un mécanisme de survie : lorsque le « crocodile » reçoit, via nos 5 sens (auquel on ajoute un 6ème sens : la proprioception et l’interoception, un sens du corps lui-même ) une information reconnue comme un danger, un obstacle, une menace ou une perte, il déclenche automatiquement un plan « orsec »: une émotion.
Le traitement sensoriel de l’information va déclencher une réaction, corporelle elle aussi, qui nous permet de nous adapter à ce danger, qu’il soit réel ou qu’il rappelle une expérience plus ancienne.
’est notre corps qui en premier lieu s’adapte à cet événement perçu, qu’il soit matériel ou humain, car c’est lui qui, en premier, répond à la finalité de la vie.
« La finalité de l’être, c’est d’être » résumait Henri Laborit dans “Éloge de la fuite”.
L’adaptation
C’est d’abord la vie de notre corps dans l’environnement, tant matériel qu’humain qui est ainsi protégée avant qu’entre en jeu notre fonctionnement psychologique.
Cette adaptation initiale est particulièrement essentielle dans les premiers temps de la vie.
Petit à petit, le système de survie se développe grâce à la mémorisation des situations importantes pour le corps. Nous acquérons des habitudes de vie, des comportements, des pensées et des croyances.
Pour satisfaire nos besoins au long cours, nous développons des habitudes défensives.
L’automatisme
C’est ainsi que nous devenons, avec le temps, des personnes stressées.
Nous voilà empreints d’envie de fuir tout souci et nous avons peur d’échouer ; empreints d’envie de contrôler nos émotions, les autres et nous-mêmes et pleins de colère quand nous échouons ; empreints d’envie de sens et de compréhension et si tristes de nous sentir impuissants.
Notre « crocodile » nous rappelle à l’ordre quand nous cherchons à échapper à notre condition d’être humain ! Avec un cerveau qui mémorise ses expériences de survie ainsi que les apprentissages plus culturels qui lui sont reliés, se forme un duo de choc : émotion immédiate et très rapide plus émotivité installée dans le temps, voilà un socle fiable pour maintenir la vie. A partir de ce duo, notre cerveau va alors mettre du langage oral, donner du sens, comprendre, se projeter dans un futur probable, créer, inventer …
Autant d’actions orientées vers la croissance de la vie. Avec une formidable capacité à (nous) raconter des histoires !
Nous voilà dotés, dans la structure même de notre système nerveux, d’une double aspiration pour exister : instinct de conservation mémorisée et automatique et désir de croissance conscient.
De quoi se faire des nœuds dans le cerveau…sauf si nous pensons et agissons dans la conscience de notre réalité biologique.
La logique émotionnelle, une réponse logique
Drôle d’idée d’associer émotions et logique !
Dans notre culture, l’émotion est irrationnelle, ce qui nous semble contradictoire avec l’idée que nous nous faisons de la logique, réservée aux raisonnements scientifiques !
Et pourtant, l’émotion a sa logique, son langage, son bon sens…Logique que nous ignorons. C’est là le problème !
En effet, puisque l’émotion est distincte du problème, ce qui finit par en devenir un, c’est la façon dont notre esprit va s’emparer de cette expérience pour en faire un impératif de vie : en cherchant à éviter toute situation d’insécurité, tout conflit, toute limite, tout malaise, toute domination… toute émotion, nous contribuons à emballer notre système nerveux !
Ce qui, à l’origine, est un signal d’alarme destiné à nous mobiliser pour satisfaire un besoin dans l’instant de la situation, devient une pression sans fin pour assurer, toujours et à coup sûr, notre besoin de sécurité, notre besoin de reconnaissance et notre besoin de compréhension.
En devenant allergiques à nos émotions, nous sommes envahis d’émotivité ! Dans le stress, nous vivons dans un état de survie permanente… en attendant des autres qu’ils nous rassurent, nous reconnaissent ou encore nous aiment. Mais si c’est logique, il n’y a plus rien à faire ? Sommes-nous condamnés à baisser les bras, abandonner et nous laisser submerger par la peur, la colère et la tristesse ? Heureusement pas.
Apprivoiser notre système émotionnel
La Logique Emotionnelle vous propose d’apprendre à connaître le système émotionnel pour mieux l’apprivoiser.
Pour nous faire un allié de ce système dans lequel collaborent corps et esprit.
Connaître le fonctionnement du cerveau – ou plutôt les trois intentions contenues dans notre cerveau : le crocodile (réactions automatiques dans l’urgence), la mémoire des situations importantes pour notre corps et le penseur cognitif qui projette dans un futur probable – c’est se réconcilier avec soi, avec sa nature profonde.
Et ignorer ce fonctionnement, c’est avancer en aveugle dans la vie : c’est subir le diktat de nos émotions, et s’épuiser à vouloir les gérer, les contrôler, devenus complètement sourds à leurs messages.
En faire une philosophie de vie, mieux vivre
En allant chercher des réponses à cette question du côté de la science et de la médecine, le docteur Catherine Aimelet Périssol a d’emblée fondé sa recherche sur la biologie et formulé comment celle-ci sert de fondement à la psychologie.
L’enseignement des neurosciences
Les neurosciences
Les neurosciences nous invitent, une fois l’existence d’un phénomène établi, à lui trouver une raison d’être, un sens, voire un but ou une intention. Et d’y chercher un enseignement !
Les signes, les symptômes servent à alimenter la réflexion plutôt que de se soumettre à des forces qui nous dépasseraient. C’est donc dans cette voie que se situe la recherche sur les émotions.
Voici les approches neuroscientifiques sur lesquelles se fonde la logique émotionnelle :
La Logique Émotionnelle se nourrit des travaux de nombreux neuroscientifiques, depuis la reconnaissance du rôle fondamental des émotions par Antonio Damasio, jusqu’aux travaux les plus récents. Pour en citer quelques-uns : Lionel Naccache, les chercheurs de l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière, Pierre Marie LLedo de l’Institut Pasteur, Marc Jeannerod de l’INSERM et L’Institut des sciences cognitives, Wendy Wood spécialiste de la neurobiologie des habitudes…
Henri Laborit
La Logique Émotionnelle est née des travaux d’Henri Laborit, médecin, chirurgien des armées, devenu neurobiologiste. Il est le premier à avoir mis mettre en évidence combien nous sommes interdépendants de notre milieu extérieur auquel le corps répond avec la finalité : être, être vivant, maintenir l’équilibre de notre milieu intérieur comme l’évoquait en début de siècle Claude Bernard.
Il a ouvert la connaissance de soi à sa dimension biologique. C’est lui qui donne de nos comportements réactifs de défense par la fuite, la lutte et l’inhibition de l’action (repli sur soi) une approche fondée sur la « finalité d’être » : nos réactions sont le produit d’une résonance de notre milieu intérieur avec le milieu extérieur : les aliments, l’air, les autres… autant d’informations qui parviennent au corps, via nos sens.
Il met en évidence combien le corps fait partie d’un écosystème d’informations.
Deviennent explicites avec son approche les mécanismes du stress, cette redondance auto-entretenue de nos comportements par les représentations mémorisées. Avec Henri Laborit, nous découvrons que nos comportements sont biologiques.
La Logique Émotionnelle® est une discipline. Une philosophie de vie.